La Valse Blonde — 1942 - Lucienne Delyle

Un volet s’est ouvert

Un nid s’est découvert

Une rose s'étale

Un oiseau sur un mur

Va lancer vers l’azur

Sa chanson matinale

Là-bas sur l’océan

Un petit bateau blanc

Sous sa voile, se penche

Tout est harmonieux

Et ce qui rend joyeux

Le matin d’un calme et beau dimanche

C’est la valse blonde

Que joue, sur le monde

Monsieur le Soleil

Villes et campagnes

Plaines et montagnes

Tout devient vermeil

Sur chaque décor, un rayon d’or

Descend lentement du firmament

Et ce don du ciel providentiel

Est un enchantement

Les garçons, les filles

Ont les yeux qui brillent

Car dès le réveil

Ils sont dans la ronde

De la valse blonde

Que joue le soleil

Dans chaque chemin creux

Les amants, deux par deux

Oublient qu’ils sont sur Terre

Le coq sur son clocher

Tout fier d'être perché

Semble fait de lumière

Dans le bistrot du port

Un piano joue très fort

Une ancienne romance

Et tous, jeunes et vieux

Regardant le ciel bleu

En riant savent bien que leur chance