Fanfaron - Les Negresses Vertes

Il a le coeur sur la main et la main sur le coeur

Oui mais quand il rit on dirait qu’il meurt.

Il s’habille d’un rien, sait se rendre élégant

Devant son miroir des heures se mirant.

A quoi bon se presser, on lui garde sa place

Arrivé au café il s’asseoit en terrasse.

Fanfaron bras cassé

Bras cassé Fanfaron c’est Fanfaron

Grand maq’reau Fanfaron

Fanfaron baratin

Baratin Fanfaron c’est Fanfaron

Il a bien vite fait de trouver ses complices

Nul ne peut contenir sa fièvre narratrice.

Personne n’est parfait aime-t-il à répéter

Car il voit en ses défauts autant de qualités.

Et les heures défilent, il en oublie sa maison

Le dernier qui parle a toujours sa raison.

Qui donc s’explique avec les mains

Plus embroilleur qu’un italien.

Qui pense que sa femme, ses enfants

Ne l’attendent plus et prend son temps.

Fanfaron bras cassé

Bras cassé Fanfaron c’est Fanfaron

Grand maq’reau Fanfaron

Fanfaron baratin

Baratin Fanfaron c’est Fanfaron

S’il tient bon l’anisette qu’il boit en compagnie

Ses amis le respectent pour son coeur, son esprit.

Homme de tradition à la sieste dévote

Voilà qu’il pense à son retour quand ses yeux le picotent.

Le vieux lion se lève, abrège son séjour

S’en va face au soleil, tout heureux de ce jour.

Qui dit le dimanche est sacré

Sans voir ni messe ni curé.

Qui est ce que le soleil sonnait

A son grand rire d’amitié.

Fanfaron bras cassé

Bras cassé Fanfaron c’est Fanfaron

Grand maq’reau Fanfaron

Fanfaron baratin

Baratin Fanfaron c’est Fanfaron