La Fessée - Georges Brassens

La Fessée - Georges Brassens

Альбом
Au Tnp 1966
Год
1995
Язык
`Franču`
Длительность
248680

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Dziesmas vārdi " La Fessée "

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La Fessée

Georges Brassens

La veuve et l’orphelin, quoi de plus émouvant?

Un vieux copain d'école étant mort sans enfants

Abandonnant au monde une épouse épatante

J’allai rendre visite à la désespérée

Et puis, ne sachant plus où finir ma soirée

Je lui tins compagnie dans la chapelle ardente

Pour endiguer ses pleurs, pour apaiser ses maux

Je me mis à blaguer, à sortir des bons mots

Tous les moyens sont bons au médecin de l'âme…

Bientôt, par la vertu de quelques facéties

La veuve se tenait les côtes, Dieu merci!

Ainsi que des bossus, tous deux nous rigolâmes

Ma pipe dépassait un peu de mon veston

Aimable, elle m’encouragea: «Bourrez-la donc

Qu’aucun impératif moral ne vous arrête

Si mon pauvre mari détestait le tabac

Maintenant la fumée ne le dérange pas!

Mais où diantre ai-je mis mon porte-cigarettes?»

A minuit, d’une voix douce de séraphin

Elle me demanda si je n’avais pas faim

«Ça le ferait-il revenir, ajouta-t-elle

De pousser la piété jusqu'à l’inanition:

Que diriez-vous d’une frugale collation?»

Et nous fîmes un petit souper aux chandelles

«Regardez s’il est beau!

Dirait-on point qu’il dort

Ce n’est certes pas lui qui me donnerait tort

De noyer mon chagrin dans un flot de champagne.»

Quand nous eûmes vidé le deuxième magnum

La veuve était émue, nom d’un petit bonhomme!

Et son esprit se mit à battre la campagne…

«Mon Dieu, ce que c’est tout de même que de nous!»

Soupira-t-elle, en s’asseyant sur mes genoux

Et puis, ayant collé sa lèvre sur ma lèvre

«Me voilà rassurée, fit-elle, j’avais peur

Que, sous votre moustache en tablier de sapeur

Vous ne cachiez coquettement un bec-de-lièvre…»

Un tablier de sapeur, ma moustache, pensez!

Cette comparaison méritait la fessée

Retroussant l’insolente avec nulle tendresse

Conscient d’accomplir, somme toute, un devoir

Mais en fermant les yeux pour ne pas trop en voir

Paf!

j’abattis sur elle une main vengeresse!

«Aïe!

vous m’avez fêlé le postérieur en deux!»

Se plaignit-elle, et je baissai le front, piteux

Craignant avoir frappé de façon trop brutale

Mais j’appris, par la suite, et j’en fus bien content

Que cet état de choses durait depuis longtemps:

Menteuse!

la fêlure était congénitale

Quand je levai la main pour la deuxième fois

Le coeur n’y était plus, j’avais perdu la foi

Surtout qu’elle s'était enquise, la bougresse:

«Avez-vous remarqué que j’avais un beau cul?

Et ma main vengeresse est retombée, vaincue!

Et le troisième coup ne fut qu’une caresse…

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